Un Vaccin contre la covid 19, on y est presque !

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Depuis son apparition en Chine, le virus Sars-cov-2 a ébranlé bien des états et changé notre quotidien. L’annonce en grande pompe de potentiels vaccins à l’efficacité prouvée contre le nouveau coronavirus par des laboratoires américains, chinois et européens insuffle une vague d’espoir à l’humanité. Qui développera en premier LE vaccin qui permettra au monde de revivre ?

Tout d’abord, qu’est-ce qu’un vaccin ?

Traditionnellement, le vaccin est constitué d’une forme atténuée ou inactive d’un virus ou d’une bactérie responsables d’une infection donnée. En l’injectant dans l’organisme, on stimule la réponse immunitaire. Le corps humain étant muni d’une mémoire immunitaire, une seconde exposition à l’agent pathogène déclenchera une réponse rapide et donc plus efficace.

Comment sont testés les vaccins ?

Dernièrement, notre fil d’actualité est rempli d’articles annonçant l’entrée d’un vaccin en phase II, en phase I…qu’est-ce que cela veut dire ?

Pour qu’un vaccin soit autorisé à être commercialisé et utilisé sur les humains, il doit passer premièrement par des essais cliniques dans le but de tester non seulement son efficacité, mais aussi son innocuité, sa sécurité, l’absence d’effets secondaires graves…etc.

Faisons donc un court bilan des différentes phases de développement d’un vaccin et de leurs implications :

Phase pré-clinique: Le vaccin n’est pas testé sur les humains. Il est testé uniquement en laboratoire et sur les animaux.

Phase I : testé sur un petit échantillon de personnes saines.

Phase II : testé à petite échelle(centaines)

Phase III : testé à large échelle (milliers)

Des vaccins prometteurs :

De par le monde, plus de 150 vaccins candidats sont testés et plus de 1000 essais cliniques sont en cours, dans les universités, laboratoires privés et entreprises de biotechnologies. Certains sont sortis du lot récemment :

Le vaccin d’Oxford University :

Développé dans les laboratoires de l’université d’Oxford au Royaume Unis en partenariat avec la compagnie Astrazeneca.  Basé sur une combinaison entre le génome du coronavirus et celui d’un adénovirus ( non replicant viral vector), il est selon les chercheurs de l’université d’Oxford fortement prometteur. Le vaccin a été testé sur 1077 adultes non atteints par la covid-19. Baptisé AZD1222, il permet la production d’anticorps et de globules blancs capables de combattre le virus. Le vaccin est entré en phase II des essais cliniques.

Le vaccin nord-américain Moderna :

Développé par l’institut national de la santé des Etats-Unis en partenariat avec l’entreprise de biotechnologies Moderna, il est à base d’ARNm viral. C’est une technique novatrice car, jusqu’ici, il n’y a pas eu de vaccin à base d’ARNm autorisé à être utilisé sur l’homme. Il est également arrivé à la phase II de son développement.

Le vaccin chinois de Cansino biologics :

Il s’agit du premier vaccin candidat à être testé chez l’humain. Selon les chercheurs, les résultats sont encourageants mais incertains. En effet, il semble avoir une efficacité moindre chez les personnes âgées de 45 à 60 ans (les plus exposées en l’occurrence) mais également beaucoup d’effets secondaires. Ce vaccin repose aussi sur l’utilisation d’un adénovirus génétiquement modifié pour exprimer l’antigène du Sars- cov-2.

Entre espoirs et prudence

Ces lueurs d’espoir ne doivent pas nous conduire à un triomphalisme prématuré : les vaccins en cours d’étude nécessiteront encore des semaines voire des mois de test avant d’être généralisables à des populations entières.


Par Samia Sad